Exposition consacrée à André Masson au Centre Pompidou, Metz

A l’occasion du centenaire du surréalisme, le Centre Pompidou-Metz consacre une exposition du 29 mars au 02 septembre 2024 au peintre surréaliste André Masson (1896-1987). L’exposition intitulée « Il n’y a pas de monde achevé » repris de son tableau, est une rétrospective de ce peintre et montre plus de 200 œuvres choisies parmi les plus grandes collections du monde. L’équilibre étant à peu près égal entre peinture et dessin. Sa contribution majeure au surréalisme et à l’art moderne en fait l’une des figures les plus importantes du XXe siècle.

Il n’y a pas de monde achevé

Intitulée Il n’y a pas de monde achevé, en référence à l’un de ses tableaux emblématiques, cette rétrospective offre un regard approfondi sur le travail de Masson, réunissant plus de 200 pièces sélectionnées parmi les plus prestigieuses collections mondiales. Plus qu’une simple œuvre d’art, Il n’y a pas de monde achevé nous incite à repenser notre rapport au monde et à nous-mêmes. C’est une invitation à repousser les limites de l’expérimentation artistique, en plongeant dans les profondeurs de l’inconscient.

Cette rétrospective illustre les multiples aspects du travail d’André Masson, ainsi que ses liens étroits avec les intellectuels, les poètes, les cinéastes et les artistes de son temps. Elle associe peintures et dessins, offrant une vision globale de sa production artistique. Une attention particulière est accordée aux livres illustrés de Masson, notamment ses lithographies pour des ouvrages tels que « L’Ombilic des limbes » (1925) d’Antonin Artaud et « Le Con d’Irène » (1928) de Louis Aragon.

Le dessin automatique

La représentation chronologique débute avec les représentations de forêts et les premiers dessins érotiques réalisés quelques années après la Première Guerre mondiale, dont l’impact a profondément marqué l’ensemble du travail de Masson. De ses innovations techniques, comme la création du dessin automatique et des peintures au sable, à son influence déterminante sur les débuts de l’expressionnisme abstrait américain, Masson apparaît comme une figure clé de cette période artistique pleine de rebondissements.

L’exposition met aussi en lumière la relation de Masson avec les livres, avec des gravures et des lithographies comme L’Ombilic des limbes, d’Antonin Artaud, en 1925, ou Le Con d’Irène. Elle comporte aussi une reconstitution de la bibliothèque du peintre, un sanctuaire intellectuel, mêlant métaphysique et poésie explosive, et mettant en valeur des livres de personnalités proches de Masson comme Georges Bataille ou Michel Leiris.

L’art comme moyen de critique sociale et de libération

Au-delà de ses qualités de peintre, les talents de Masson s’étendent à la sculpture, au théâtre, à la conception de décors d’opéra, au discours critique et à la lecture. Esprit libre et rebelle, sa création était animée par la conviction que « la seule justification de l’œuvre d’art […] est de contribuer à l’expansion de l’être humain, à la transmutation de toutes les valeurs, à la dénonciation de l’hypocrisie sociale, morale et religieuse, et par conséquent à la dénonciation de la classe dirigeante, responsable de la guerre impérialiste et de la régression fasciste ».

En tant qu’innovateur sans relâche, Masson n’hésite pas à recourir à de nouvelles méthodes pour transmettre sa vision du monde. Son style unique, inspiré par sa passion pour la mythologie, la philosophie et la poésie, se caractérise par une liberté formelle et une puissance évocatrice hors du commun. Il met son art au service de ses convictions. À travers son art, Masson dénonce activement l’hypocrisie sociale et milite pour la libération de l’individu, traduisant ainsi son engagement à l’égard de ses convictions.

Ne manquez pas cette exposition, disponible jusqu’au 2 septembre, qui met en lumière cette figure essentielle et peu reconnue du mouvement surréaliste. Parcourez notre vaste collection d’œuvres d’art sur notre site web. Pour suivre les dernières tendances artistiques, consultez notre magazine régulièrement !